En savoir plus sur le marrainage à égalitère
Marraines – Filleules
Dispositif mis en place grâce au soutien de Toulouse Métropole et du Fonds Social Européen :
ce projet est cofinancé par le Fonds social européen dans le cadre du PON “Emploi et Inclusion” 2014-2020
Une mise en réseau professionnelle
Un dispositif pour renforcer l’entrepreneuriat des femmes et qui consiste en une mise en réseau professionnelle d’entrepreneures expérimentées et de créatrices débutantes.
Pour développer l’entrepreneuriat des femmes
L’action de marrainage s’inscrit dans une double dynamique : d’une part de développer les entreprises portées par des femmes, et d’autre part de proposer un programme venant bousculer les stéréotypes construits autour de l’image de l’entrepreneur·e.
30% d’entreprises créées par des femmes en France … 48% aux États-Unis
La part des femmes dans l’entrepreneuriat présente toujours un déficit conséquent dans le paysage économique français. Ainsi, les chiffres oscillent entre 26 et 32% : c’est le nombre d’entreprises créées par des femmes dans l’hexagone. Des progrès restent à faire, la France faisant figure de mauvais élève à côté de l’exemple américain, où cette part s’élève à 48%.
En cause : des modèles sociétaux qui restent encore bien souvent ancrés dans une représentation unique de l’entrepreneur. De ce fait, les femmes qui souhaitent entreprendre sont confrontées à des obstacles qu’elles doivent analyser et intégrer dans leur démarche de création.
Avoir un modèle entrepreneurial
Une étude de l’INSEE a aussi démontré qu’un entourage entrepreneurial favorise la longévité de l’entreprise ; que les atouts majeurs pour leur survie résident, entre autres, dans le parcours antérieur des créateur·es et dans le fait d’avoir une expérience de l’entreprise. Or, les femmes qui se lancent présentent un parcours professionnel qui ne les prépare pas ou peu au statut d’entrepreneur·e ; ce constat est moins prégnant pour les hommes.
Accéder à du réseau
Autre élément qui a aussi toute son importance dans le développement de l’entreprise, c’est l’inscription et la participation dans des réseaux professionnels. Et les femmes sont généralement plus isolées des réseaux d’affaires, alors que le lien entre croissance de l’entreprise et activités de réseautage est depuis longtemps avéré.
Ce sont donc autant de facteurs qui mettent en péril l’entreprise dans les trois premières années de la création. Pour renforcer et encourager les femmes à entreprendre et surtout à aller au-delà de leurs doutes, il est donc nécessaire de partager, d’apporter des modèles diversifiés de femmes dirigeantes, de valoriser ces modèles de réussite. Car il existe différentes manières d’être « entrepreneur·e », et c’est dans cette diversité de modèles que s’inscrit le dispositif de marrainage.
Les échanges initiés dans le cadre de la relation « marraine-filleule » renforcent la transmission de savoirs, connaissances et conseils par l’expérience de comportements entrepreneuriaux. Les réponses aux questionnements des créatrices débutantes trouvent leur source dans l’expérience quotidienne des « marraines ».
Pour pallier les lacunes liées au défaut d’expérience des entrepreneures, ainsi qu’au manque de modèles et de réseaux, la coopérative d’utilité sociale égalitère a bénéficié d’un transfert de compétences techniques pour initier dès 2014 le « Marrainage », à Toulouse.
Alors qu’à ce jour, les activités entrepreneuriales représentées dans ce dispositif sont extrêmement variées, les deux premières années d’expérimentation toulousaine avaient été axées sur le secteur de l’économie sociale et solidaire, en partenariat avec le Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves).
Le transfert de compétences a, quant à lui, été porté par l’association Initiatives Plurielles (Nord Pas de Calais) qui a mené de 2007 à 2016 ce programme dont l’objectif est de soutenir la pérennisation et/ou le développement de l’entrepreneuriat des femmes. Action reprise aujourd’hui à Lille par l’association Little Big Women.
Le principe : une entrepreneure chevronnée accompagne bénévolement une créatrice débutante dans l’objectif de lui transmettre son expertise.
De son côté, elle trouve également avantage dans cette relation de binôme qui lui donne du recul, de nouvelles idées et impulse un nouvel élan à sa propre entreprise. Corine, une marraine du programme, le confirme : « Cette expérience m’a apportée autant que j’ai pu transmettre, c’est un réel échange ».
Si le gouvernement affiche une ambition d’augmenter à 40% le nombre d’entrepreneures d’ici 2017, la nécessité de soutenir les cheffes d’entreprises dans leur phase de démarrage reste intacte et doit être une priorité. Nous espérons donc poursuivre ce projet pour qu’un plus grand nombre de femmes entrepreneures soient sensibilisées et encouragées dans ce sens. – égalitère